Sherlock Holmes : enquête sur la petite bombe ciné de ce début 2010

Très attendu par les fans du célèbre détective et de l’équipe du film, Sherlock Holmes est à l’image de ses créateurs : excitant, gonflé et efficace ! Derrière la caméra, le réalisateur Guy Ritchie s’amuse comme un petit fou à dynamiter nos idées préconçues du personnage et de son célèbre acolyte, en produisant de vraies scènes d’action à couper le souffle, enrobées de ce délicieux humour so british…


Dans tout bon blockbuster qui se respecte, les premières secondes à l’écran sont capitales. La scène d’exposition nous entraîne au cœur d’une aventure holmesienne, qui nous transporte d’emblée dans ce qui va faire le sel de ce film : l’action combinée à l’écriture très originale de Holmes et de Watson.

Vient le générique et l’on est déjà presque comblés : on sait que le film va nous divertir, que le réalisateur et les scénaristes s’amuseront avec nous comme un chat avec une souris et que les acteurs en grande forme composeront des personnages hauts en couleurs.

La grande réussite du film de Guy Ritchie tient au fait que ce dernier choisit de mettre avant tout en lumière l’amitié indestructible qui lie Holmes à Watson. Cette grande complicité permet à l’un comme à l’autre d’avoir une place quasi égale dans le récit. Si Holmes conserve le rôle principal, l’importance du personnage de Watson est ici très judicieusement rendue.

Jude Law compose donc ici un personnage très physique (à des années lumière de notre image d’Epinal du bon vieux Dr Watson petit et bedonnant et qui ne comprend rien à rien) : il est ici rationnel et raffiné (il faut dire que les costumes de ce dernier sont particulièrement soignés). « Watson est depuis toujours l’œil du public, qui voit le grand homme s’attaquer à des énigmes d’une extrême complexité. Mais il n’est pas un observateur médusé, il intervient dans l’histoire, il y joue un rôle actif aux côtés de Holmes », souligne son interprète Jude Law.

Sherlock Holmes, ce « super héros » selon Guy Ritchie

Sherlock Holmes est ici plus fidèle que jamais au héros du romancier Conan Doyle : « ce type a tous les dons : il joue du violon, pratique les arts martiaux, l’escrime et la boxe, manie le bâton en virtuose. Mettant ses fabuleux talents de détective au service d’autrui, Sherlock Holmes s’impose à lui-même d’aider les braves gens à capturer les méchants. Non par gloriole, mais par esprit de justice. Cet homme est un croisé des temps modernes. », assure son interprète Robert Downey Jr.

Guy Ritchie compose une véritable expérimentation visuelle et sonore de cet univers londonien à la fois sordide et raffiné de la fin du XIX° siècle. Il exploite au maximum la dimension cinématographique de son intrigue au mépris parfois de sa cohérence (Holmes sautant du Parlement dans la Tamise et se retrouvant nez à nez avec son cher Dr Watson qui passait par là en bâteau…). Il s’amuse avec le récit et ses nombreux back forward et autres flashs-backs qui illustrent surtout ici l’ingénieux esprit de déduction de Holmes.

En bref, Guy Ritchie fait de ce premier héros intellectuel britannique une sorte de super héros des années 2010 très crédible. Avec un scénario sans cesse inventif, des acteurs toujours au top et une caméra ultra sensible, cela vaut tous les récents films de super héros et heroic fantasy.. Inutile de s’appeler Nostradamus pour prédire un second opus…

Sortie en salles le 3 février 2010.

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