A propos de LA DESINTEGRATION, notre entretien avec Yassine Azzouz !
Passionné de cinéma, Yassine Azzouz a tôt fait de se familiariser avec l’écriture et l’interprétation en participant à des courts avec ses amis chaque été. C’est en franchissant le seuil du cours Florent en 2003, que sa passion du théâtre et du cinéma par le jeu s’est confirmée. On le remarque dans la série de Canal Plus, Djihad et depuis, Yassine Azzouz multiplie les occasions de jouer et d’écrire. Dans La Désintégration de Philippe Faucon, il incarne avec beaucoup de charisme un bien dangereux endoctrineur…
Comment avez-vous été contacté pour jouer dans La Désintégration ?
En fait, c’est très simple. J’ai été envoyé à un casting par mon agent. On a fait des premiers essais. On a même discuté. Après, j’ai été amené à rencontrer très rapidement Philippe Faucon, le réalisateur. Il s’est passé par la suite plus de cinq mois avant d’être confirmé dans le projet. J’ai appris par Philippe que j’étais pris et que je faisais le film. Il avait rencontré beaucoup de monde pour le rôle.
Comment incarner ce personnage de prime abord pédagogue mais en réalité très manipulateur ?
Il fallait se poser les vraies questions. Se dire aujourd’hui dans notre société si on doit rencontrer un tel personnage, premièrement : où le trouve-t-‘on? Comment rendre ce personnage réel ? Je pars du principe que je ne juge pas le personnage que je vais interpréter. Je me dis que si ce personnage existe dans un pays comme la France, c’est qu’on lui a permis d’exister. Et pour peu qu’il rencontre un personnage perdu comme celui incarné par Rashid Debbouze, mon personnage n’a plus rien à faire. Il a juste à lui dire que ce qu’il dit est vrai : « Tu es dans un pays qui ne veut pas de toi quelque part. C’est pas moi qui le dit. On te parle d’intégration tous les jours mais c’est parce que tu n’as jamais vraiment été intégré. Par contre, avec moi et les gens de ta communauté, tu n’auras jamais ce problème-là. »
Justement, comment concrétiser ce personnage ?
Je me suis demandé quelle était la chose la plus percutante pour endoctriner un jeune homme. J »ai longtemps cherché : une manière de marcher, de parler, un aspect physique. Et j’ai mis tout ça de côté. Il ne fallait pas venir avec un personnage avec un pseudo charisme ou avec une sorte de bagou. La manière la plus percutante vient de son propre discours. Il est lui-même convaincu.
Ce qu’il dit aux gens qui veulent bien l’entendre, c’est une sorte de vérité qui leur crache droit dans les yeux et c’est ça qui te percute à l’intérieur. Et il le dit très calmement. C’est un point de vue que son destinataire accepte automatiquement parce qu’il y a du faux et du vrai dedans. Avec surtout du vrai car la résultante de son malaise reste vraie.
(…) Pour découvrir la suite de notre entretien avec Yassine Azzouz, rendez-vous sur la page Facebook du film: https://www.facebook.com/note.php?note_id=312337172140803