De retour du concert Peace One Day : petite mise au point !
Comme je vous l’avais promis, je reviens sur le concert PEACE ONE DAY qui s’est déroulé vendredi dernier, et qui servait principalement à lever des fonds pour mettre à nouveau en pratique la série de vaccinations prévues dans les zones les plus dangereuses du monde en ce 21 septembre 2010, date mondiale de la paix, créée sous l’égide des Nations-Unies par Jeremy Gilley. Jude Law et Sharon Stone avaient accepté de présenter la soirée pour défendre cette cause, qui fait pourtant sourire beaucoup de cyniques.
Avant de me rendre à ce concert humanitaire dont le programme se montrait très alléchant (Vanessa Paradis, M, Ayo, Yodelice, Charlie Winston, Youssou’n Dour, Patti Smith), je me suis permise de glaner quelques réactions sur cette noble initiative. Et j’avoue avoir été surprise par le manque d’enthousiasme général.
Ce qui revenait souvent c’était l’idée que tout ceci n’était qu’une histoire de gros sous. Un truc finalement bien amoral où les sponsors, soulevaient des fonds importants pour redorer leurs blasons. Les stars engagées telles que Jude Law, Angelina Jolie, ou Sharon Stone y avaient aussi des intérêts non négligeables, comme une super potion magique de sympathie auprès du public. En même temps, comme me soufflait ma petite voix intérieure, on avait vu des stars plus has been que celles précédemment citées. Et sûrement moins courageuses: Jude Law, parrain de l’association n’a pas hésité à se rendre en Afghanistan pour rameuter les médias et rencontrer les nombreux acteurs de locaux, instigateurs de cette paix journalière.
Est-ce la culture du charity business (qui a du mal à passer en France) ou le septicisme ambiant de notre époque -en -crise qui nous rend aussi méfiant à l’égard de la valeur de la paix effective, le temps d’une journée ?
Car les faits sont pourtant là. L’association PEACE ONE DAY ne se contente pas de manger des petits fours aux Nations-Unies ou de passer de sympathiques soirées en compagnie de séduisants comédiens. Non. Elle travaille sur trois axes principalement qui permettent de rendre effective cette journée de paix dans le monde.
LES TROIS TERRAINS D’ACTION DE PEACE ONE DAY
Le premier axe est l’éducation. Jeremy Gilley arpente les routes des écoles de nombreux pays pour parler aux élèves et les impliquer dans cette notion d’engagement vis-à-vis de la paix.
A travers la notion de ONE DAY ONE GOAL, il utilise également le foot et les valeurs de sport qu’il fédère pour organiser des matchs d’une valeur symbolique dans toutes les écoles et institutions internationales de la planète.
Enfin et surtout, il permet à des milliers d’enfants de se faire vacciner le temps d’une journée dans les régions les plus dangereuses de la planète, grâce à la collaboration de plusieurs ONG impliquées dans cette initiative.
Alors plutôt que de ricaner sur le côté paillettes, hippie et utopiste de l’opération ou d’essayer coûte que coûte d’y déceler des intérêts purement économiques, pourquoi ne pas tout simplement nous interroger sur les raisons de notre propre scepticisme récurrent, qui empêche l’action et nous enlise dans une société qui ferme les yeux et se bouche les oreilles sans cesse ?…
PS: Plus d’informations sur le site officiel de l’association
Crédits photos: Esprit Paillettes et Peace One Day