A l’assaut du Théâtre de la Contrescarpe !
Avant que les grèves ne s’abattent sur toute la France et que le métro parisien brusquement ne se réduise à peau de chagrin, j’ai eu la chance de découvrir deux charmants spectacles (Pourquoi Blanche-Neige ne se réveille pas et autres contes recyclables et Je m’appelle Erik Satie comme tout le monde) au Théâtre de la Contrescarpe qui jouxte la place du même nom, au cœur du Quartier Latin.
Le moins que l’on puisse dire à la Contrescarpe que dirige Maud Mazur, c’est que la programmation est éclectique et contemporaine : de l’univers des poètes, romanciers, à celui des musiciens, en passant par l’écologie expliquée aux enfants, il y a de quoi faire !
Un message écolo qui passe très bien
Justement, c’est en compagnie de mes chers neveux que je suis allée découvrir un samedi après-midi le spectacle Blanche-Neige ne se réveille pas et autres contes recyclables écrit par Fanny Roche et joué en alternance par un trio de nains aussi malicieux que déterminés à enquêter sur l’étrange sommeil de Blanche-neige et sa résonance sur les autres contes où rien ne se déroule comme prévu. Les pommes ne sont plus rouges mais bleues, c’est vous dire !
Une manière très adroite et percutante de parler de notre pauvre planète qui part en sucette. Mes neveux ont bien retenu les dangers du plastique et ont pris plein de fermes résolutions en sortant de la salle. Ils ont aimé l’humour et la fantaisie de l’histoire, le texte des chansons, facile à retenir et le fait d’avoir pu échanger avec les comédiens pendant et après le spectacle. L’originalité des costumes et des décors et la fluidité de leurs changements fût également une affaire rondement menée. Félicitations à la Compagnie Le Vent se lève, Il faut Vivre ! pour ce beau travail !
L’univers d’Erik Satie comme miroir
C’est une fiction qui explore l’univers d’Erik Satie (musicien célèbre et aux amis non moins célèbres) et nous le tend alors comme un miroir. L’auteure, Laetitia Gonzalbes raconte à la manière des poupées russes, plusieurs histoires imbriquées, les unes dans les autres. La relation qui se noue entre l’artiste et cette jeune femme est source de nombreuses lectures, loufoques, romantiques, mélancoliques et même filiales ou amicales.
Il y a ainsi plusieurs personnages qui se font face et plusieurs situations aussi. Grace au jeu très investi et espiègle des comédiens, on reste sensible à ce kaléidoscope d’émotions, de rires et de larmes qui pleut sur le public tout au long du spectacle.
La scénographie animée et la musique sont également à saluer car de façon élégante et en même temps très efficace et rythmée, elles accompagnent ce récit qui se révèle captivant jusqu’à sa chute.
Tels des enfants malicieux et constamment dans le jeu, les comédiens forment un très beau duo sur scène. La sensualité gourmande d’Anaïs Yazit et le très beau travail d’incarnation d’Elliot Jénicot, ancien sociétaire du Français, sont à saluer.
Une très belle proposition artistique à découvrir au plus vite. Dernière le 5 janvier 2020 !
D’autres spectacles, dans cette même exigence, sont à découvrir d’urgence à la Contrescarpe.
Consulter le programme ici ! Et réserver ici ! Crédits photos : Fabienne Rappeneau Théâtre de la Contrescarpe, 5 rue Blainville, 75005 Paris. 01 42 01 81 88