Bookstagram #Episode #2 #HughGrant
Autre petite incursion dans le temps. Paris, le Ritz, octobre 2003. Conférence de presse de Love Actually avec un certain Hugh Grant dedans.
Je venais de décrocher mon diplôme de master de cinéma dont le mémoire portait sur « Richard Curtis et l’écriture de la comédie romantique à l’anglaise » !
Bref, j’étais conviée à ce grand raout grâce à mon travail d’universitaire afin de rencontrer Richard Curtis HIMSELF.
A la conférence de presse, au centre de la brochette d’acteurs british phénoménaux (Emma Thompson, Alan Rickman !!!), Hugh Grant, un brin maussade faisait mine d’écouter les sempiternels commentaires de la basse-cour caquetante des journalistes frenchies.
« Cot cot cot codette ! » criait impérieuse, une bécasse branchouille d’un quotidien gratuit. « Cococoricoo ! », d’approuver en s’étranglant un vieux canard, toujours pas à la retraite.
Mais soudain, c’était déjà fini et zou, ciao la basse-cour ! L’attachée de presse me fit un petit signe de tête convenu.
Je me retrouvais à suivre les acteurs dans le salon d’à côté. De l’autre côté du miroir.
A ma vue, Richard Curtis, grand seigneur, inversa les rôles et me félicita pour mon brillant travail. « Hugh mon vieux, il faut que je te présente un brillant auteur français ! » Alors, à ce moment-là, je cherchais comme Hugh Grant l’auteur en question, quand Richard Curtis me pointa du doigt, ravi de sa blague !
J’étais rouge pivoine face à un Hugh Grant soudainement réveillé, souriant, prêt au baisemain de rigueur. « Racontez-moi cela, mais c’est passionnant ! ». Je lui confiais mon mémoire de maîtrise, d’un air brusquement solennel. C’était un présent d’une valeur inestimable.
Avec son célèbre flegme, il l’accepta pour le confier quelques instants plus tard à son assistante sponsorisée par Dolce & Gabanna, qui à son tour le confia… à la poubelle du Ritz ou d’ailleurs…
Car par la suite, je n’eus jamais de nouvelles de l’acteur britannique mais comme trésor précieux, je garde le « brillant auteur français », lancé en ma direction par Maître Richard Curtis. Et si, au fond, c’était un challenge à relever ?