Les Critiques

Thomas Chagrin (librement adapté de rien) est un monologue doublement réjouissant: il nous entraîne dans un univers à mi-chemin entre le désespoir dandy chic de Musset et l'absurde qui prend à la gorge de Beckett. Mais c'est surtout, des émotions en forme de montagnes russes, ici brillamment disséquées et interprétées par un jeune comédien particulièrement charismatique.

Forte de son succès en mars dernier au Théâtre des Deux Ânes, l'équipe du Syndrome de Copenhague remet le couvert avec la même gourmandise. Il faut dire que cette comédie pétillante autour du kidnapping du sosie de Sarah Jessica Parker est l'occasion pour son auteur Jérôme de Verdière de développer un univers comique acidulé, où les situations et les personnages se révèlent en constant décalage.

Depuis janvier dernier, une pléiade de talentueuses comédiennes s'est succédée pour interpréter cette galerie de personnages féminins aussi drôles qu'émouvants. Pour clore la saison, c'est Marie-Anne Chazel, Clotilde Courau, Annie Grégorio, Elizabeth Vittali et Alexie Ribes qui vont nous conquérir. Une belle adaptation de la pièce de Nora et Delia Ephron, par l'épatante Danièle Thompson.

Pour la première fois de sa carrière, Daniel Auteuil passe en même temps devant et derrière la caméra, en s'attaquant à La Fille du Puisatier, une oeuvre méconnue de Marcel Pagnol. Une entreprise risquée qui se révèle une vraie réussite.