Critique théâtre : Tristan Lopin – Dépendance affective
Il est fraîchement trentenaire. Il est drôle à mourir. Il est homo et il l’assume clairement. Ses vannes fonctionnent au débit d’une mitraillette. Et en ce soir de Saint-Valentin, au début du show, compatissant, il distribue des roses aux célibataires. Il s’agit de Tristan Lopin qui se produit en ce moment à la Comédie de Paris (mais aussi en tournée).
Mais ce charmant jeune homme aurait-il un défaut ? Pas en tant qu’humoriste en tout cas. Il a déjà le talent de créer d’emblée une vraie complicité avec son public, ce qui ne l’empêche pas de le vanner, pas toujours gentiment d’ailleurs, mais c’est aussi sa marque de fabrique. L’écriture est à la fois, gentiment moqueuse, sincère et bien construite. Le public se régale et en redemande.
De fil en aiguille, il déroule la pelote de sa vie personnelle (rupture sentimentale dont on ne se remet pas, copine dépressive, couple d’amis banlieusards over-heureux, tante raciste et homophobe). Secrètement, il croit encore au Prince Charmant et « comédie-romantiquise » à outrance ses relations amoureuses anciennes et futures.
Et pourquoi pas, au fond ? Un pot de Nutella par-ci, un surprenant déhanché sur fond de Céline Dion par-là, n’ont jamais fait de mal…
Tristan Lopin – Dépendance affective Comédie de Paris Mardi & mercredi à 21h15 Location : 01 42 81 00 11