Rencontre avec James D’Arcy #Dinard2016
Comme le soleil qui joue à cache-cache avec les nuages, les sensations à Dinard ne cessent de changer. Ainsi on ne tarde pas à suivre l’invitation de son Président, Claude Lelouch, à saisir l’instant : « Le bonheur, c’est très court et ça se consomme tout de suite. C’est l’art du présent. » On se retrouve ainsi à échanger dans un anglais très approximatif avec un charmant comédien britannique membre du jury, le bien nommé James D’Arcy, en sortant à peine du train parisien. With no regrets at all…
Le festival commence ainsi avec quelques petits airs de Coup de foudre à Notting Hill…
Non je ne travaille pas pour Chasse à Cour (Horse & Hound), comme Hugh Grant improvisant face à Julia Roberts lors d’un junket mémorable, mais je n’aurai pas hésité une seconde à en brandir le prétexte. Heureusement, l’évocation de mon blog pailleté suffit. En face de moi, James D’Arcy, 41 ans, cool, malgré avoir subi une bonne succession de minis-interviews en tous genres avant mon arrivée impromptue.
Après une formation de comédien classique à la London Academy of Music and Dramatic Art, il délaisse très vite le théâtre pour le cinéma. L’occasion fait le larron. Il ne pourra pas me dire pourquoi il a voulu être comédien. Cela s’est fait comme ça. Au fond, la différence de nos deux cultures réside peut-être bel et bien là: quand la France cherche à comprendre le pourquoi du comment, la Grande-Bretagne est déjà dans l’action. Et l’action, c’est quelque chose qu’il connaît bien puisqu’on l’a vu braver batailles navales et tempêtes dans Master and Commander ou bien plus récemment œuvrer dans la série Agent Carter.
« J’aime beaucoup Dinard et cette atmosphère de festival très particulière, très conviviale. On s’amuse avec les membres du jury à échanger sur nos différences culturelles. Ainsi quand dans un film anglais, mes collègues français s’extasient sur l’exotisme du métro londonien, je ne peux m’empêcher de penser sincèrement la même chose, au fond de moi, du métro parisien. »
Si on tente de l’interroger sur les films de la compétition, le comédien fait un geste gracieux en montrant sa bouche brusquement scellée. Le héros de Master and Commander ne cache pas son enthousiasme pour les plateaux de tournage. Il a rejoint celui du dernier Christopher Nolan (Dunkirk, 2017, récit de l’évacuation de Dunkerque, au début de la Seconde Guerre Mondiale), a récemment tourné un court métrage qu’il a également écrit, appelé « Chicken-egg » (la bande-annonce un brin fofolle ici). On aimerait l’écouter parler pendant des heures, mais attention « vous n’avez plus que deux minutes ! »
Durant le Festival, nous aurons la joie de le croiser et d’apprécier son sens du glamour et de l’excentricité so British quand, sous l’égide de Julie Ferrier (qui n’a pas ses yeux dans ses poches) il s’amusera à porter, lors de la sacro-sainte remise de prix du festival, les célèbres bottes de Dinard, stars de l’affiche de l’édition 2016. So classe, so British, argh!…